La Bataille de Morhange 

La Bataille de Morhange (18-20 août 1914)

La bataille de Morhange, qui se déroule du 18 au 20 août 1914, fait partie des premiers affrontements majeurs du front occidental durant la Première Guerre mondiale, dans le cadre des offensives menées par les armées françaises contre les positions allemandes en Lorraine. Elle implique principalement la 2e Armée française sous le commandement du général de Castelnau, et se caractérise par une série de manœuvres et de combats acharnés dans une région marquée par des paysages complexes, incluant des forêts, des rivières et des plaines.

Situation des forces françaises

Le général de Castelnau dirige la 2e Armée française, appuyée par plusieurs corps d’armée répartis sur un large front. À droite, le 16e Corps d’armée, incluant la 31e et la 32e divisions, subit de lourdes pertes dès le 18 août. La 31e division est repoussée vers Angwiller, tandis que la 32e est chargée d’assurer la liaison avec la 1ère Armée française, plus en retrait. Le 20e Corps, fidèle à ses traditions d’offensive, se positionne à l’avant, notamment aux alentours de Château-Salins, tandis que la 68e division de réserve soutient son flanc gauche. Cependant, la progression du 15e Corps est ralentie par des obstacles naturels, notamment la Seille et le canal des Salines.

La journée du 19 août

Le 19 août, l’armée française lance une offensive visant la ligne de défense allemande entre Morhange et Bensdorf. Le 20e Corps avance au-delà de la Seille, protégé par des détachements de cavalerie et d’artillerie légère. Bien que l’artillerie allemande se manifeste, les pertes restent limitées. Les troupes françaises progressent avec enthousiasme, croyant en une victoire rapide, mais elles ne réalisent pas encore la solidité des défenses ennemies. Au soir, le 20e Corps atteint la ligne Oron – Château-Brehain – Conthil, tandis que la 68e division occupe Laneuveville-en-Saulnois.

Sur la droite, la situation est plus complexe pour le 15e Corps. Bien que la 30e division parvienne à s’emparer des hauteurs du bois du Monack et à se rapprocher de la forêt de Brides et Köking, elle subit de lourdes contre-attaques. À Bidersdorff, les troupes françaises avancent sous les tirs convergents de l’artillerie allemande, lourdement positionnée sur les hauteurs environnantes.

La journée du 20 août

Le 20 août, les reconnaissances aériennes et les rapports locaux confirment la présence de solides défenses allemandes sur la ligne Frémery – Morhange – Bensdorf. Le général de Castelnau décide de retarder l’attaque afin de coordonner les efforts des 15e et 16e Corps, mais la brume complique les observations aériennes. Néanmoins, les forces françaises lancent une offensive dans l’après-midi, sans avoir pleinement identifié l’ampleur de la résistance allemande.

Au centre, la 29e division du 15e Corps avance en direction de Bensdorf, mais elle est violemment attaquée par des troupes bavaroises. Sous la pression, elle doit se replier vers Vergaville et Dieuze. Le repli s’accélère alors que l’ennemi poursuit son offensive. De son côté, la 30e division, attaquée à l’aube par des forces venant de la forêt de Brides et Köking, doit également battre en retraite pour éviter un encerclement.

Conclusion

La bataille de Morhange marque un échec pour les forces françaises, qui doivent se replier face à des contre-attaques allemandes bien organisées. Les unités du 15e et du 16e Corps sont repoussées, subissant de lourdes pertes. La 2e Armée française, confrontée à une forte résistance et à des difficultés logistiques, est contrainte d'abandonner une partie du terrain reconquis au début de l'offensive, notamment autour de Dieuze. Cet épisode révèle la solidité des défenses allemandes et préfigure les combats acharnés qui suivront sur le front de l’ouest.

Deux jeunes Morhangeoises, Pauline Barbier et Annette Clément -Schmisser au chevet des blessés de la bataille des 19 et 20 aout. A noter que même les infirmiers étaient fait prisonniers

19 et 20 aout 1914: Pauline Barbier et Annette Clément Schmisser apportent du réconfort aux soldats français blessés lors des combats. A noter que même les infirmier étaient fait prisonniers par les troupes Allemandes 

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